13 Janvier 2012
Il n'y a pas que les réseaux sociaux, il y a aussi des réseaux de lecture... Je lisais "Les Ignorants", dernier opus d'Etienne Davodeau où il évoque ceux qui sont pour lui les grands maîtres de la BD et j'y vois, entre autres, le nom de Spiegelman. Le nom m'évoque quelque chose, mais je suis loin d'être une spécialiste BD. J'ai dans la bibliothèque son oeuvre majeure : Maus, 2 tomes publiés en France en 1987. J'emprunte et je lis...
C'est un choc. Ce n'est pas seulement l'histoire de la Shoah rendue supportable par la représentation des protagonistes sous une forme animale (les juifs sont des souris et les nazis des chats). C'est aussi le retentissement d'histoires individuelles sur les générations suivantes, c'est la difficulté de survivre ensuite. Art Siepelman y parle aussi de la difficulté à écrire et dessiner une histoire aussi personnelle, celle de ses parents et conséquemment la sienne.
Art Spiegelman revient à l'avant de l'actualité BD : après avoir reçu en janvier 2011 le Grand Prix de la Ville d'Angoulême pendant le festival, il préside cette année le jury du 39ème festival qui aura lieu du 26 au 29 janvier. Une grande exposition rétrospective lui est également consacrée. Cette exposition voyagera ensuite à Paris et dans le monde.
Encore une preuve, s'il en faut, que le bonheur n'est pas que dans la nouveauté : relisons les classiques, même en BD !