Médiathèque de Saint Savournin

Comme une envie de... médiathèque

Les mots sont des trésors - 36

Catabase, chtonien

 

Nom du passeur : Marie Olivier, maître de conférence en littérature anglo-américaine à l'Université Paris-Est Créteil depuis 2015. Elle y enseigne des cours de littérature et de poésie américaine des 20e et 21e siècles, ainsi que de théorie critique. Elle a dédié ses recherches doctorales et la majorité de ses publications à l'analyse de l’œuvre de Louise Glück, poétesse américaine et prix Nobel de littérature en 2020 : elle devient sa traductrice en langue française.

Lieu de découverte : la préface qu'elle a écrit pour "L'iris sauvage" où elle développe son point de vue universitaire sur la poésie de Louise Glück. Autant la poésie était accessible, autant j'avais surestimé mon niveau pour aborder de la théorie critique : deux mots inconnus de moi dans la même phrase ! Et que rien dans l’étymologie ou le contexte ne pouvait m'aider à comprendre...

[...]L'iris sauvage se sert de la catabase pour libérer les fleurs de leur vanité, et les projeter dans le momentum et le dynamisme des saisons, dans un "processus naturel" selon lequel les fleurs deviennent alors des figures lazaresques, pérégrinant chaque année du monde chtonien à la surface [...]

L'Iris sauvage / préface de Marie Olivier (Gallimard, 2021)

Il a fallu sortir le dictionnaire...

La catabase (du grec ancien κατάϐασις / katábasis, « descente, action de descendre ») est un motif récurrent des épopées grecques, traitant de la descente du héros dans le monde souterrain, les Enfers. C'est l'une des épreuves qualificatives les plus décisives de l'initiation et de la formation du héros épique. [source : Wikipedia]

Les divinités grecques chthoniennes ou telluriques sont des divinités anciennes ayant contribué à la formation du Panthéon grec. Elles sont dites « chthoniennes » (prononcé /ktɔnjε̃/, du grec ancien χθών / khthốn, « la terre ») ou « telluriques » (du latin tellus, « la terre ») parce qu'elles se réfèrent à la terre, au monde souterrain ou aux Enfers, par opposition aux divinités célestes, dites « ouraniennes » ou « éoliennes ».

La sybille de Cumes menant Énée aux Enfers.

La sybille de Cumes menant Énée aux Enfers.

A vous d'essayer de caser ces mots dans la conversation 😊

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