4 Août 2021
Meurtre chez Colette / Estelle Monbrun
Musée Colette, Saint-Sauveur-en-Puisaye : Me Richelot, notaire chargé de la succession de l'écrivain, gît au milieu de la bibliothèque. Suicide, probablement. Antoine Desvrilles, un des participants au séminaire consacré à " La naissance de Claudine ", en promenade dans les étangs voisins, tombe sur le cadavre de Julie Broussaud, une employée de la mairie au passé mystérieux... Un autre suicide ? L'enquête du commissaire Foucheroux et de l'inspecteur Djemani met au jour d'anciennes affaires politico-financières doublées d'un trafic de cobayes humains destiné à mettre au point un produit miracle, le Juvenex... Cette introduction jubilatoire à l'univers de Colette offre, en prime, l'amorce d'un roman policier écrit par sa propre fille. [4ème de couverture]
Dans les polars littéraires d'Estelle Monbrun, ce n'est pas l'intrigue qui compte, c'est l'atmosphère dans laquelle elle nous fait entrer. Après "Meurtre chez tante Léonie" et Proust, j'ai rendu visite à Colette et traversé le bucolique bocage puisayen où Sido cultivait son jardin. Il y a des personnages de bourgeois et notables de province comme chez Chabrol et on passe un très bon moment.
En parsemant de cadavres des maisons d’écrivains, j’ai voulu, par l’intermédiaire d’un genre convenu revisité, ouvrir grandes portes, fenêtres et placards d’œuvres qui pouvaient intimider par leur simple réputation de difficulté, comme celles de Proust, Yourcenar, Colette, Neruda ou Montaigne. Enfant, je lisais avec émerveillement les aventures de Sir Jerry et d’Alice détective. Mes personnages sont en quelque sorte leurs héritiers pour des lecteurs adultes qui cherchent à découvrir « un univers de plus. »