21 Mars 2021
J’aime t’embrasser
le matin
avant de partir
quand tu dors encore.
En fermant la porte
je t’imagine :
as-tu senti mon baiser ?
Peut-être es-tu en train
de me chercher
de la main, dans le lit ?
J’aime t’embrasser
sur la plage en hiver,
quand on est partis à l’aube
pour arriver à la mer avant midi.
A peine installés,
on a déjà faim !
Je t’embrasse les yeux fermés
- enfin presque :
je garde un œil
sur les sandwichs.
J’aime t’embrasser
en sachant que des enfants
nous regardent.
Peut-être que leurs parents
ne s’embrassent plus ?
Il faut leur redonner
un peu d’espoir.
J’aime t’embrasser dans le cou
pendant que tu cuisines.
Juste pour te troubler.
Et aussi t’embrasser
au milieu de la chaussée
pour arrêter la circulation.
[,,,]
Je voudrais faire un album
de tous nos baisers :
à Florence, à Sienne,
à Turin,
Milan,
Bologne…
sur le bateau
pour la Sardaigne,
à Cagliari,
à Lausanne,
Bolzano !
Il y a encore
tant d’endroits dans le monde
où je veux t’embrasser :
Venise,
Tokyo,
Vienne,
New York,
Shanghai,
Barcelone,
Reykjavik,
Londres…
et Rome, bien sûr !
Qu’est-ce que tu en dis ?
Mais… tu dors ?
Davide Cali – Sarbacane, 2008